Un nouveau prêtre

La petite église de Saint-Juste-de-Bretenières était littéralement bondée. Que motivait donc un tel rassemblement? C’est que l’évêque de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, Mgr Yvon Joseph Moreau était sur place pour accueillir au sein de son presbytérat un fils de cette paroisse, Gustin Poulin. Belle par sa simplicité mais émouvante par moment, la cérémonie avait lieu le samedi 5 mai dernier.

Âgé de 44 ans, Gustin Poulin est le fils de feu Gustave Poulin et de feu dame Marguerite Nadeau, de la paroisse de Saint-Juste. Il avait été ordonné diacre (dernière étape avant l’ordination presbytérale) le 17 juin 2011, en l’église de Notre-Dame de Bonsecours de L’Islet-sur-Mer.

Avant de se voir imposer les mains par l’évêque de Sainte-Anne et tous les prêtres présents, Gustin Poulin avait entendu le recteur du Grand Séminaire de Québec, l’abbé Mario Côté témoigner des qualités et des valeurs qui faisaient de lui un excellent candidat à la prêtrise. Puis, en signe d’abandon à la volonté divine, Gustin s’est prosterné devant l’autel pendant que la chorale faisait entendre la supplication litanique. Agenouillé devant Mgr Moreau, Gustin a aussi exprimé sa volonté de servir et de guider sans relâche le peuple de Dieu, d’annoncer l’Évangile, de célébrer les sacrements, en particulier l’Eucharistie et de s’unir davantage au souverain prêtre qu’est Jésus Christ. Gustin a aussi promis de vivre en communion avec son évêque et ses successeurs, dans le respect et l’obéissance.

C’est par l’imposition des mains de l’évêque et des prêtres et par l’onction du Saint Chrême dans les paumes de ses mains que Gustin Poulin est véritablement devenu prêtre de l’Église de Sainte-Anne-de-la-Pocatière. Ces gestes posés, Gustin Poulin a pu participer à sa première eucharistie comme prêtre en évoquant, lors de la prière eucharistique, le souvenir de ses parents, Gustave et Marguerite ainsi que de son frère Clermont et de sa sœur Céline.

S’adressant aux fidèles réunis dans l’église où il a reçu tous les signes sacramentels de sa vie de chrétien, Gustin a rappelé l’itinéraire qu’il a suivi pour arriver à ce jour mémorable. Au long de cette route sinueuse, plusieurs intersections se sont présentées; quelques arrêts sont aussi survenus, mais Gustin a su garder le regard fixé sur le Christ. Ce long chemin l’a d’abord conduit à Calgary, puis à Weeland en Ontario où il a œuvré à l’éducation des jeunes. Au début des années 2000, il demande son admission au Grand Séminaire de Québec où il poursuivra sa formation théologique. Il effectuera ensuite un stage de deux années dans l’Unité pastorale de L’Islet-Nord puis son stage diaconal dans l’Unité pastorale de Kamouraska-Est, en particulier dans le secteur de Saint-Pascal. C’est d’ailleurs là qu’il vient d’être nommé à titre de membre de l’équipe pastorale.

Comme au cours de son cheminement il a su accompagner des gens de sa famille aux prises avec la maladie, Gustin Poulin disait aux fidèles réunis à Saint-Juste que sa vie de prêtre serait sans doute marquée par une grande sensibilité aux malades et à ceux et celles qui en prennent grand soin.

Enfin, signalons qu’il y avait 25 ans que la communauté paroissiale de Saint-Juste-de-Bretenières n’avait vécu une telle célébration. La dernière fois, c’était lors de l’ordination presbytérale du Père Julien Campagnat, qui faisait alors son entrée officielle chez les Oblats de Marie Immaculée.

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Source : Gaétan Godbout

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