jeudi 11 décembre 2014

Eglise du Burkina : Ordinations presbytérales au monastère de Koubri.

mardi 9 décembre 2014

Les fidèles catholiques de Koubri ont de quoi être jaloux. Etres témoins en effet, de l’ordination de quatre jeunes prêtres et ne pas s’attendre à profiter de leur service pastoral direct, est quelque peu intrigant. Mais en réalité, les catholiques de Koubri n’en font pas du tout un problème, eux qui sont les premiers à savoir le rôle d’un monastère dans la vie d’une église.

Eglise du Burkina : Ordinations presbytérales au monastère de Koubri.
Les Pères Jean Christophe YAMEOGO, Edmond Amos ZONGO, Jean-Bosco GNOUMOU (du Tchad), et Daniel Innocent OUEDRAOGO, qui ont reçu l’ordre sacré du presbytérat le samedi 6 décembre dernier, des mains du cardinal Philippe OUEDRAOGO, se sont donnés au Seigneur pour une mission à accomplir au sein de leur cloitre. Moines de leur état, et ils sont selon les mots de son éminence Philippe, « des hommes que Dieu veut associer à sa mission de salut, des hommes qui brûlent d’être ses ambassadeurs pour prêcher la réconciliation des hommes avec Dieu, dans l’espace intime de leur monastère ».
L’ordination de quatre prêtres au monastère, une première dans l’histoire du monastère de Koubri du haut de ses 51 ans d’existence, est pour le Père Prieur-administrateur Jean Christophe YAMEOGO, « un véritable motif d’action de grâce à Dieu et une occasion de prière et de supplication en faveur de la mission évangélisatrice du monde, dont ils sont partie prenante tout en restant dans les limites de leur monastère ». C’était tout le mot d’ailleurs de l’évangile choisi pour l’occasion, où devant l’ampleur de la moisson, les disciples sont invités à prier le maître de la moisson afin qu’il envoie des ouvriers.
Pour le cardinal Philippe, ces ordinations sont « un événement ecclésial de grande importance qui lui donne encore l’occasion de rappeler à l’assemblée la place du prêtre dans la communauté ecclésiale. « Être prêtre dit-il, ce n’est pas accéder à une promotion sociale, on ne chemine pas vers le sacerdoce pour obtenir un avantage quelconque ». « Il n’est pas un métier poursuit-il, car on devient prêtre par pur choix de Dieu pour servir et ne rien faire d’autre que servir ». Les ordonnés du jour auront entendu une fois de plus la place qui est la leur dans l’église. Devenus d’autres « christ », ils sont élus pour être configurés au Christ-tête, avec le devoir pour eux d’être des signes vivants du Christ parmi les hommes.
Tenus par les engagements concrets des conseils évangéliques de la chasteté, l’obéissance et la pauvreté, les jeunes pères auront à cœur d’être ces bons pasteurs, « ces précieux dons de la miséricorde divine » dans l’exercice de leur devoir d’enseigner, de sanctifier et de guider le troupeau. Les jeunes prêtres devront tendre constamment vers l’imitation de Jésus Christ prêtre par excellence, en cultivant la charité pastorale, qui s’exprimera pour eux particulièrement dans la clôture du monastère. « Gardez vos cœurs sensibles à la souffrance des hommes et travaillez à la communion dans votre clôture » leur a dit le cardinal Philippe.
Ceux dont la devise sacerdotale « ne soyez inquiets de rien » invite à la confiance totale au Seigneur, savent que la réussite de leur action pastorale devra trouver sa force dans la prière quotidienne à laquelle ils s’appliqueront. « Un tel engagement déclare le cardinal Philippe, vous oblige à n’avoir de regard que pour Dieu seul, et vous oblige à fuir l’activisme, vous qui avez choisi de vous mettre à l’écart, pour mieux être avec le christ ».
En cette année de la vie consacrée, le cardinal qui voit en ces ordinations une grâce spéciale en faveur du monastère de Koubri, a invité à prier pour un souffle spirituel nouveau dans cette abbaye. Après la démission de l’ancien Père abbé intervenu il y a quelques mois, le monastère de Koubri est régi par un prieur administrateur, choisi par la communauté. Le futur Père abbé sera élu au cours de l’élection abbatiale prévue en 2017.
La messe d’ordination a été présidée par son éminence le cardinal Philippe OUEDRAOGO qui avait à ses côtés Mgr Séraphin ROUAMBA archevêque de Koupéla, et Mgr Gabriel SAYAOGO évêque de Manga et une cinquantaine de prêtres concélébrants.
Abbé Joseph KINDA
www.egliseduburkina.org

lundi 8 décembre 2014

Prière de l'Immaculée-Conception

Prière du pape François

Ô Marie, notre Mère,
Aujourd'hui, ton peuple en fête 
Te vénère, Immaculée,
Préservée depuis toujours de la contamination du péché.
Accueille l'hommage que je t'offre au nom de l'Eglise qui est à Rome et dans le monde entier.
Savoir que toi, qui es notre Mère, tu es totalement libre du péché, nous apporte un grand réconfort.
Savoir que sur toi le mal n'a aucun pouvoir, 
Nous emplit d'espérance et de force
Dans la lutte quotidienne que nous devons soutenir contre les menaces du malin.
Mais, dans cette lutte, nous ne sommes pas seuls, nous ne sommes pas orphelins,
Parce que Jésus, avant de mourir sur la croix, 
T'as donnée à nous comme notre Mère.
Bien que pécheurs, nous sommes donc tes enfants, les enfants de l'Immaculée, 
Appelés à cette sainteté qui resplendit en Toi,
Par grâce de Dieu depuis le commencement.
Animés de cette espérance, 
Nous invoquons aujourd'hui ta protection maternelle pour nous, pour nos familles,
Pour cette ville, pour le monde entier.
Que la puissance de l'amour de Dieu,
Qui t'a préservée du péché originel,
Par ton intercession libère l'humanité de tout esclavage spirituel et matériel,
Et fasse l'emporter, dans les coeurs et dans les événements, le dessein de salut de Dieu.
Fais qu'en nous aussi, tes enfants, la grâce l'emporte sur l'orgueil, 
Et que nous puissions devenir miséricordieux
Comme notre Père céleste est miséricordieux.
En ce temps qui nous conduit
A la fête de la Nativité de Jésus,
Enseigne-nous à aller à contre-courant:
A nous dépouiller, à nous abaisser, à nous donner, à écouter, à faire silence,
A nous décentrer de nous-mêmes,
Pour laisser un espace à la beauté de Dieu, source de la vraie joie.
Ô notre Mère immaculée, prie pour nous!

© Traduction de Zenit, Anita Bourdin