Pour souligner l'Année presbytérale, une série de textes fut publiée dans la revue diocésaine, INTERCOMMUNICATION, afin de faire mieux connaître les membres du clergé du Diocèse de Sainte-Anne-de-la-Pocatière. Ces textes font ressortir leurs implications, les joies et les peines qui les habitent dans leur ministère, leur spiritualité, etc. Nous partageons avec vous ces textes. Voici le troisième d’une série de sept.
Comment avez-vous reconnu l’appel à la prêtrise?
Petit garçon de 7 ou 8 ans, j’avais assisté à l’ordination d’un cousin. Cela m’avait impressionné. Je me disais : « Peut-être un jour…? » Était-ce vraiment un appel?
Pourquoi avoir choisi un tel ministère?
Où me diriger? Les missions? La contemplation? La prédication? Un jour, en causant « sur le bord de la bande », près de la patinoire, l’abbé Charles-Henri Lévesque, alors maître de salle, m’avait confié l’importance pour lui d’être au service d’un diocèse.
C’est quoi pour vous être prêtre aujourd’hui?
Quelle déception si je rêve encore au prestige du prêtre d’autrefois! Être un témoin de la bonté et de la miséricorde du Seigneur, c’est déjà une belle mission pour le prêtre d’aujourd’hui.
Qu’est-ce qui vous aide à vivre votre vie de prêtre?
La prière, la célébration de l’Eucharistie, la retraite annuelle sont des moyens précieux pour me ressourcer. Mon intégration à une fraternité Jésus Caritas m’a apporté beaucoup de joie et de sérénité.
Qu’est-ce qui vous rend heureux dans votre sacerdoce? Vos joies?
Le ministère sacerdotal, surtout paroissial, m’a apporté beaucoup de bonheur : annoncer la Parole de Dieu, visiter les petits enfants à l’école (autrefois), soutenir des familles en deuil, préparer des baptêmes avec de jeunes couples, visiter les malades, etc. Un ouvrier m’a dit un jour : « M. le curé, il n’y a pas une semaine où je ne pense pas à votre petite histoire du dimanche! »
Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées? Vos peines?
À une certaine période de ma vie, j’ai connu la solitude. Heureusement, mon intégration à une fraternit6é sacerdotale est venue m’apporter l’amitié et le soutien dont j’avais besoin à ce moment.
Parlez-nous de votre spiritualité, de l’histoire de votre vie de foi.
Est-ce que je deviens plus serein en vieillissant? Je suis heureux d’être au service de cette Église malmenée, tiraillée et de plus en plus pauvre parce que j’ai toujours confiance en l’Esprit Saint qui ne l’abandonnera pas. C’est ce que je vis aujourd’hui.
Comment entrevoyez-vous le prêtre de demain?
C’est la question la plus difficile! Il devra sans doute être un homme de prière et d’accueil, un homme en recherche avec ses frères et sœurs.
Quels sont vos loisirs, vos passions en dehors de votre ministère?
J’ai fait beaucoup de bicyclette et du ski. Mon cours classique m’a appris à aimer les belles choses, comme lire un beau livre, écouter de la belle musique et apprécier l’opéra, etc.
Rodrigue Lagacé, prêtre.
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